Nikozitambirwa

Monday, February 20, 2006

Paul RUSESABAGINA vs Paul KAGAME: le seul débat qui en vaille vraiment la peine


Lorsque Paul Kagame a décerné une médaille du mérite à Paul Rusesabagina, Odette Nyiramirimo n'a pas protesté; le prince Sharangabo Rufagari n'a pas protesté ; Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney n'a pas protesté et Paul Rusesabagina en a pris acte. Qu'y a-t-il d'autre à débattre avec ces individus?

Paul Rusesabagina ayant refusé cette médaille du mérite lui décerné par Paul Kagame, celui-ci a directement changé le fusil d'épaule. Ce qui était blanc devint alors noir. Et, en écho, Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari, Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney, répétèrent à qui mieux mieux que ce qui était blanc est noir. Ces individus n'ont aucune personnalité; il ne s'agit que de marionnettes du Général Paul Kagame, ses hommes de paille, ses lèche-bottes. Il faut les laisser poursuivre sans interférence la seule chose qu'ils savent bien faire: LÉCHER LES BOTTES DU GÉNÉRAL Président Paul Kagame.

Quand Paul Kagame dit BLANC, Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari, Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney, répètent en écho BLANC.

Quand Paul Kagame dit NOIR, Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari, Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney, répètent en écho NOIR.

Quand Paul Kagame dit COURBE, Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari, Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney, répètent en écho COURBE.

Quand Paul Kagame dit DROIT, Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari, Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney, répètent en écho DROIT.

Qu'y a-t-il à débattre avec des individus de cette espèce incapable de faire leur le principe de Blaise Pascal (COGITO ERGO SUM)? Rien.

Par contre, contrairement à ces marionnettes que je viens de citer, Paul Kagame, lui, le manipulateur, le mystificateur, le prestidigitateur, l'affabulateur et parfois mythomane, croit réellement en ses vertus de rendre noir ce qui est blanc (Paul Rusesabagina), blanc ce qui est noir (Boniface Rucagu), courbe ce qui est droit (Paul Rusesabagina) et droit ce qui est courbe (Boniface Rucagu).

D'où l'intérêt de débattre avec ce manipulateur, mystificateur, prestidigitateur, affabulateur et parfois mythomane d'Afandi PC qui cherche manifestement à nous en faire accroire que "Paul Kagame FACIT EX ALBO NIGRUM, EX NIGRO ALBUM, EX CURVO RECTUM, EX RECTO CURVUM ( i.e. Paul Kagame makes white black, black white, curved straight and straight curved). Paul Rusesabagina n'aura aucune difficulté à prouver le contraire. Il lui serait très facile de démontrer que pendant que lui, Paul Rusesabagina, sauvait des vies humaines à l'Hôtel des Millle Collines, Paul Kagame, lui, tuait par centaines de milliers des civils rwandais innocents et non armés à Byumba, Umutara, Kibungo, Bugesera, Kigali Ngali et ailleurs.

Quant aux hommes de paille de Paul Kagame, ce serait leur faire trop d'honneur que de débattre avec eux. Qu'ils continuent à débattre avec eux-mêmes comme ils l'ont déjà fait l'autre jour sur Radio Contact. N'ont-ils pas eu la preuve que le ridicule ne tue pas?

J'ai dit.

Something's rotten in the kingdom of Gihanga.

"Les nations, disait Mao Zedong, pourrissent comme les poissons, par la tête".

C'est bien là le mal rwandais (ce mal d'Etat, ce pourrissement par la tête, si évident, si avancé).

Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa.

© RWANDANET 2006
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"L'homme, à mon avis, se perfectionne par la confiance. Par la confiance
seulement. Jamais le contraire." (Mustafaj)
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posted by Nikozitambirwa

Ne demandez pas de geste absolument gratuit. Psychologiquement, c'est irréalisable. Il y a au moins le plaisir de faire plaisir.
--- In rwandanet@yahoogroups.com , "Kayitare Alexis" wrote:
From: "Kayitare Alexis" < kayitare.alexis@caramail.com>
Date: Mon Feb 20, 2006 7:20 pm
Subject: Re: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! 20-02-2006.

Murayi,
"Paul Rusesabagina ne doit certainement pas se rabaisser en débattant de quelque sujet que ce soit avec de pareils individus. "(Murayi)

Je crois au contraire que Paul Rusesabagina doit débattre avec les gens qu'il prétend avoir sauvé,il semble que la plupart des gens qui était réfugié dans l'Hotel des Milles Collines et que vous appellez des suppots de Paul Kagame ont une version differente de celle de Paul sur la façon dont les choses se sont passé.Est ce que pour vous ne pas etre d'accord avec la version des faits donné par votre ami Rusesabagina revient automatiquement à etre un fan de Paul Kagame?Ces gens sont les seuls personnes avec qui Rusesabagina doit débattre car il proclame partout dans le monde qu'ils les a sauvé,ils ont le droit dire au monde la vérité et de dénoncé l'imposteur qu'est Rusesabagina.

--- In rwandanet@yahoogroups.com , Jacques Baraketse wrote:
From: Jacques Baraketse < baraketse@yahoo.fr >
Date: Mon Feb 20, 2006 6:43 pm Subject: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! 20-02-2006.

Le seul et unique vrai débat... Paul Kagame - Paul Rusesabagina.... le reste que dse stupidités...ibigambo gusaaaaaaaaaaaaaaa "Le seul débat qui aurait, à mes yeux, un sens, est celui qui opposerait Paul Rusesabagina à Paul Kagame. Il serait alors facile pour Rusesabagina de démontrer que pendant que lui, Paul Rusesabagina, sauvait des vies humaines à l'Hôtel des Millle Collines, Paul Kagame, lui, tuait par centaines de milliers des civils rwandais innocents et non armés à Byumba, Umutara, Kibungo, Bugesera, Kigali Ngali et ailleurs."(Nikozitambirwa)
Jacques Baraketse

---------- Original message ----------
From: Nikozitambirwa <nikozitambirwa.81@gmail.com>
Date: 20 févr. 2006 14:17
Subject: Re: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! 20-02-2006.

Rebonjour Olivier Nduhungirehe,

Dois-je comprendre que l'obligation de fair-play n'est valable qu'au sein d'une même formation politique et qu'elle ne l'est pas entre formations politiques différentes? Il s'agit là d'une bien curiseuse conception de la démocratie.
Quant au débat que tu appelles de tes voeux entre Paul Rusesabagina et les Odette Nyiramirimo, Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney et autres individus ingrats du même acabit qu'il a sauvés d'une mort quasi-certaine et qui, pour de petits intérêts politiciens du moment, ne le reconnaissent pas (plus), je n'en vois sincèrement aucune utilité.
Le seul débat qui aurait, à mes yeux, un sens, est celui qui opposerait Paul Rusesabagina à Paul Kagame. Il serait alors facile pour Rusesabagina de démontrer que pendant que lui, Paul Rusesabagina, sauvait des vies humaines à l'Hôtel des Millle Collines, Paul Kagame, lui, tuait par centaines de milliers des civils rwandais innocents et non armés à Byumba, Umutara, Kibungo, Bugesera, Kigali Ngali et ailleurs.
Au fait, combien faut-il tuer de civils rwandais innocents non armés pour mériter d'être proclamé (ou de s'autoproclamer) héros national à l'instar de Paul Kagame et de James Kabarebe?
Pourquoi certains cherchent-ils à nous en faire accroire qu'on ne peut pas être héros national sans avoir tué des civils innocents comme Paul Kagame et James Kabarebe?
Telle est la question de fond qui mérite d'être débattue.
Odette Nyiramirimo, Sharangabo Rufagari et autres Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney n'ont aucune qualité pour participer à un débat aussi sérieux que celui-là. Paul Rusesabagina ne doit certainement pas se rabaisser en débattant de quelque sujet que ce soit avec de pareils individus.

Something's rotten in the kingdom of Gihanga.

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C'est bien là le mal rwandais (ce mal d'Etat, ce pourrissement par la tête, si évident, si avancé).

Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa.
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Ne demandez pas de geste absolument gratuit. Psychologiquement, c'est irréalisable. Il y a au moins le plaisir de faire plaisir.

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From: Olivier Nduhungirehe < oliviernduhungirehe@yahoo.fr>
Date: 20 févr. 2006 12:15
Subject: [rwanda-l] Re: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! (MURAYI)

Bonjour Ildephonse MURAYI,

"Car, si tu y croyais, Olivier Nduhungirehe, tu dénoncerais avec véhémence la campagne délibérée de dénigrement systématiqu e (cousue de fil blanc) de Paul Rusesabagina lancée par Paul Kagame et relayée par sa nébuleuse de suppôts ayant comme chefs de file la députée Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari et bien d'autres kagamistes de choc du même acabit tel ce Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney". (MURAYI)

Quelques précisions:
1. Jacques CHIRAC était dans le même parti politique que Jacques CHABAN DELMAS en 1974, dans la même majorité présidentielle que Valéry GISCAR D'ESTAING en 1981. Edouard BALLADUR était également dans le même parti politique que Jacques CHIRAC en 1995.
Pour leur part, les personnes que vous avez cités ne sont pas dans le même camp politique que Paul RUSESABAGINA. Ceci pour dire que l'attitude des premiers envers le second ne peut être condamnable sur le plan politique que s'il s'agissait d'une diffamation organisée.
2. Honorable Odette NYIRAMIRIMO (Sénatrice et non Députée), Hon. Wellars GASAMAGERA, Tatien NDOLIMANA, Christophe SHAMUKIGA, Bertin MAKUZA, Jeanne-Chantal MUGABUSHAKA dite "Eminente", Pasa MWENEGANUKE étaient tous réfugiés ou employés de l'Hotel des Milles Collines pendant le génocide.
A ce titre, ils donnent leurs propres témoignages sur ce qu'ils ont vu ou entendu, notamment sur le rôle de Paul RUSESABAGINA dans le dit hôtel. Ces témoignages divergent souvent du film "Hotel Rwanda" et du propre témoignage de Paul RUSESABAGINA; ce qui est tout à fait normal lorsqu'on est en présence de plusieurs témoins.
Quant au débat de "Contact FM", il devait être à l'origine contradictoire mais il se trouve que le premier concerné, Paul RUSESABAGINA, a été indisponible le jour de l'émission malgré le fait qu'il avait, jusqu'à la veille du débat, donné son accord pour y participer.
Il serait quand même toujours intéressant de recueillir le témoignage de Paul RUSESABAGINA sur chaque témoignage qui le mettait en cause dans l'émission "Crossfire". Ce n'est donc pas à Olivier NDUHUNGIREHE , qui se trouvait à plus de 7.000 km au moment des faits, de dénoncer à priori certains témoignages et de prendre pour vérité biblique certains autres témoignages.
En conclusion, ma conviction sur le rôle de Paul RUSESABAGINA dans l'Hôtel des Milles Collines ne peut donc résulter que d'une confrontation de tous les témoignages et non d'une prise de position dictée par des considérations politiques.

Bonne journée.

Olivier NDUHUNGIREHEKigali, le 20 février 2006

---------- Original message ----------
From: Nikozitambirwa < nikozitambirwa.81@gmail.com >
Date: 20 févr. 2006 11:20
Subject: Re: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! 20-02-2006

Bonjour Olivier Nduhungirehe,
Ta théorie est fort jolie. Dommage que tu n'y crois pas toi-même.
Car, si tu y croyais, Olivier Nduhungirehe, tu dénoncerais avec véhémence la campagne délibérée de dénigrement systématique (cousue de fil blanc) de Paul Rusesabagina lancée par Paul Kagame et relayée par sa nébuleuse de suppôts ayant comme chefs de file la députée Odette Nyiramirimo, le prince Sharangabo Rufagari et bien d'autres kagamistes de choc du même acabit tel ce Tatien Ndolimana alias Kabango Vianney.
D'après toi, que cherchent Paul Kagame et ses suppôts si ce n'est tuer politiquement Paul Rusesabagina avant même qu'une formation politique qui le soutient ne voie le jour? Si tu vois une autre motivation à leur acharnement, fais-le-moi savoir. Et tant que nous y sommes, explique-moi aussi pourquoi le groupe de pression AfroAmerica Network s'active subitement et tire à vue (et à boulets rouges) sur la même cible que Paul Kagame? Cette alliance objective ne te rappelle rien dans l'histoire récente de notre pays? Tout les oppose, sauf ça.
Pour revenir un peu à nos moutons, prouve-moi en quoi mon assertion suivante (que tu prendras le soin de compléter toi-même) serait erronée:
La campagne délibérée de dénigrement systématique (cousue de fil blanc) de Paul Rusesabagina lancée par Paul Kagame et ses suppôts à l'occasion de la journée nationale des héros n'a d'autre but que de tuer politiquement Paul Rusesabagina, à défaut de.... ( complète l'assertion toi-même, ou explique-moi que je me trompe).
Comme dirait mon ami burundais (ce en quoi je lui donne tout à fait raison), UBWENGE BWARI BWIZA IYO ABANYARWANDA BATABUMENYA. Aloys Nsekalije ne me contredira pas sur ce point précis.

Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa.
© RWANDANET 2006
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Ne demandez pas de geste absolument gratuit. Psychologiquement, c'est irréalisable. Il y a au moins le plaisir de faire plaisir
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From: Olivier Nduhungirehe < oliviernduhungirehe@yahoo.fr >
Date: 19 févr. 2006 15:41
Subject: [rwanda-l] Re: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! (MURAYI)

" Michel Rocard sait de quoi il parle. Il a essayé (entre 1978 et 1981) de tuer politiquement François Mitterrand, mais n'y est jamais parvenu. C'est même l'inverse qui s'est produit. Jacques Chirac a tué politiquement Jacques Chaban Delmas en 1974. Il arécidivé en tuant politiquement Valéry Giscard d'Estaing en 1981. C'est decette façon qu'il a créé les conditions de son accession à l'Elysée. Aujourd'hui, Alain Juppé et Lionel Jospin sont morts politiquement.Ils nourrissent néanmoins, l'un et l'autre, quelque velléité de résurrection pour 2007.
(...)
Nous devons évoluer. Nos politiciens doivent apprendre à tuer politiquement sans tuer physiquement . Ils doivent aussi admettre la résurrection politique". (MURAYI)
Bonjour Ildephonse MURAYI,
J'estime pour ma part que les femmes et hommes politiques doivent apprendre à ne pas tuer. Point barre. Car "tuer politiquement" n'est pas non plus une bonne façon de faire de la politique. Tuer politiquement implique en effet l'utilisation de moyens ou de procédés qui vont à l'encontre du fair play et de la concurrence saine et loyale.
Parmi les exemples d'"assassins politiques" que tu nous a cités, il y en a un qui est incorrect et qui relève plutôt du fair play et d'une concurrence saine et loyale: celui de Michel ROCARD. En réalité, celui-ci n'a pas voulu "tuer politiquement" François MITTERAND. Il a simplement voulu prendre le leadership du Parti Socialiste étant donné que le socialisme du premier divergeait de celui du second.
En effet, MITTERAND était un socialiste traditionnel, tourné vers une alliance avec les communistes tandisque ROCARD était un socialiste libéral, tenté par une alliance avec le Centre, en particulier avec l'Union pour la Démocratie Française (UDF) de Valéry GISCARD D'ESTAING.
Cependant, Michel ROCARD a perdu mais il a eu une attitude aussi élégante que démocratique: il a accepté sa défaite politique et n'a même pas crée son propre parti politique, comme l'a fait plus tard Jean-Pierre CHEVENEMENT. L'acte de Michel ROCARD s'inscrivait donc dans une démarche hautement politique et hautement démocratique; à montrer en DVD aux jeunes qui souhaitent faire de la politique.
En revanche, l'attitude de Jacques CHIRAC à l'encontre de Jacques CHABAN-DELMAS en 1974 ou à l'encontre de Valéry GISCARD D'ESTAING en 1981 et l'attitude d'Edourd BALLADUR à l'encontre de Jacques CHIRAC en 1995 sont de véritables coups bas politiques qui n'ont rien à avoir avec la noble attitude de Michel ROCARD.
Il est en effet anormal pour un gaulliste (CHIRAC) de soutenir la candidature d'un libéral (GISCARD) contre un autre gaulliste (CHABAN). Et ce, par simple calcul politique. Il est aussi inélégant pour un membre de la majorité présidentielle (CHIRAC) de ne pas clairement appeler à voter, au deuxième tour d'une élection présidentielle, pour le Chef de cette majorité (GISCARD) opposé au Chef de l'opposition (MITTERAND). Et ce, par amertume politique.
Aussi, il est incorrect pour un membre d'un parti politique (BALLADUR) de passer outre un accord informel qui désignait le Président de ce parti (CHIRAC) candidat à une élection présidentielle future et de se présenter à celle-ci. Et ce par folie des grandeurs consécutive à de bons sondages.
Concernant les morts politiques d'Alain JUPPE et de Lionel JOSPIN, ils ne doivent être mis sur le dos de personne à part...eux-mêmes! En effet, seules leurs politiques et leurs façons de les appliquer sont responsables de leur échecs respectifs. Ils n'ont donc reçu aucun coup bas à cet égard.
En conclusion, j'ose espérer que l'ascension fulgurante de Ségolène ROYAL dans les sondages ne va pas inciter les mâles présidentiables du Parti Socialiste (PS) à lui donner des coups en...dessous de la ceinture! Qu'on la combatte politiquement (notamment sur son programme politique) mais qu'on ne la tue pas politiquement.
C'est cela ma conception de la politique.
Bonne journée.
Olivier NDUHUNGIREHE
Socialiste-libéral, libéral-social ou tout simplement social-démocrate
Kigali, le 19 février 2006
---------- Original message ----------
From: Nikozitambirwa < nikozitambirwa.81@gmail.com >Date: 18 févr. 2006 14:47
Subject: Re: Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir!.To: RWANDANET < rwandanet@yahoogroups.com >Cc: AFRICADAILY < africadaily3@yahoogroups.com>, AFRICAFORUM < africaforum@yahoogroupes.fr>, DHR < democracy_human_rights@yahoogroupes.fr>, GREAT-LAKES < great-lakes@yahoogroups.com>, RWANDA-L < rwanda-l@yahoogroups.com>, UMUSOTO < umusoto@yahoogroups.com>

"On ne peut pas arriver au sommet innocemment. Le pouvoir suprême et durable, c'est réservé à ceux qui sont capables de tuer". (Michel Rocard)

Bonjour Joseph Ndahimana,

Il est possible que tu interprètes mal la pensée de Michel Rocard. "Tuer" sous sa plume, ne signifie pas "tuer physiquement" mais bien "tuer politiquement", et ceci est inhérent au jeu politique.
Par ailleurs, il est bien connu que dans les vraies démocraties, il n'y a pas que la mort politique qui soit possible, mais aussi la résurrection.
François Mitterrand, suite à l'affaire de l'Observatoire (1959), était mort politiquement; il est par la suite ressuscité, et de manière spectaculaire (1965), pour mourir de nouveau suite à l'exploitation maladroite qu'il a voulu faire des événements de mai 1968, avant de ressusciter encore une fois au Congrès d'Epinay du Parti Socialiste (1971).
Michel Rocard sait de quoi il parle. Il a essayé (entre 1978 et 1981) de tuer politiquement François Mitterrand, mais n'y est jamais parvenu. C'est même l'inverse qui s'est produit.
Jacques Chirac a tué politiquement Jacques Chaban Delmas en 1974. Il a récidivé en tuant politiquement Valéry Giscard d'Estaing en 1981. C'est de cette façon qu'il a créé les conditions de son accession à l'Elysée.
Aujourd'hui, Alain Juppé et Lionel Jospin sont morts politiquement. Ils nourrissent néanmoins, l'un et l'autre, quelque velléité de résurrection pour 2007. Il n'est pas impossible que l'un des deux (ou tous les deux) y parvienne(nt). Aux Etats-Unis d'Amérique, Jimmy Carter est mort politiquement; John Kerry et Albert Gore aussi.
Le drame de notre pays, le Rwanda, c'est que les Présidents de la République que nous avons eus jusqu'à présent, ne tuent pas que politiquement, mais aussi et surtout physiquement .
Pasteur Bizimungu est, aujourd'hui, politiquement mort. Mais sa mort politique ne suffit manifestement pas à son tombeur (Paul Kagame); celui-ci cherche, à terme, la mort physique du moribond Pasteur Bizimungu. C'est là la grande différence entre les démocraties et les Républiques bananières.
Dans une démocratie, "la guerre, selon la célèbre formule de Clausewitz, est une simple continuation de la politique par d'autres moyens". Inversement, la politique est une façon de faire la guerre par d'autres moyens. Dans les Républiques bananières, tant la guerre que la politique se font par les mêmes moyens.
Te rappelles-tu, Joseph Ndahimana, le "politicien" rwandais qui a déclaré, au début des années 1990, qu'il ne reconnaissait qu'un seul referendum: la KALACHNIKOV?!!!!
Le drame du Rwanda est que, dans la conception de certains, l'adversaire politique est un ennemi qu'il faut détruire physiquement.
Nous devons évoluer. Nos politiciens doivent apprendre à tuer politiquement sans tuer physiquement. Ils doivent aussi admettre la résurrection politique.
Si Pasteur Bizimungu reste aujourd'hui en prison (avant que mort physique ne s'ensuive), c'est pour éviter qu'il ne ressuscite politiquement.

Something's rotten in the kingdom of Gihanga.

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From: Ndahimana Joseph < jndahimana2003@yahoo.fr >
Date: 17 févr. 2006 17:30Subject: [rwanda-l] Et si le culte du crime était la condition d'accès au pouvoir! To: rwanda-l forum < rwanda-l@yahoogroups.com>, rwandanet forum < rwandanet@yahoogroups.com>, Democracy Human Rights < democracy_human_rights@yahoogroupes.fr>

Mes chers forumistes,

C'est en lisant le livre-interview de l'ancien premier ministre français Michel Rocard, intitulé "si la gauche savait", que j'ai découvert le postulat ci-dessous, si évocateur de la nature des pouvoirs rwandais successifs, depuis l'indépendance de notre pays.
Citation: "On ne peut pas arriver au sommet innocemment. Le pouvoir suprême et durable, c'est réservé à ceux qui sont capables de tuer".
Certes, il est vrai que jusqu'aujourd'hui, dans le Rwanda indépendant ce principe a prévalu et fonctionne à merveille. Mais, l'idée que cela soit une réalité de toujours donne froid au dos.
Y a-t-il encore une voie pour sortir de cette conception dramatique du pouvoir?
A bientôt.
Joseph.


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